Auto guérison. Souffrance et colère la puissance du mot

Publié le par Robert Cormorèche

Auto guérison. Souffrance et colère  la puissance du mot

Petite information, j’ai changé « certains mots » des cinq derniers paragraphes de mon article précédent ! Un commentaire avisé d’une «blogueuse» m’ a fait constaté que « mes mots ne donnaient aucune clarté » à ce que je voulais exprimer dans l’importance qu’il y a d’asseoir sa conviction !

Pour argumenter sur la puissance des mots « souffrance et colère » que la plupart d’entre nous connaissent bien, je vais vous livrer ce que m’a révélé ma propre expérience d’auto guérison.

Si vous voulez apprendre à guérir, il faut qu’une partie de votre corps soit en souffrance et qu’aucune méthode ne vous ait soulagé ! Vous êtes habitué à vivre avec des hauts et des bas, le mal reste latent, il revient quand vous ne l’attendez pas et vous voulez y mettre un terme.

II faut d’abord entendre sa souffrance avant d’apprendre à guérir ! Ne croyez pas que ce soit vain de le rappeler, nous avons tous des comportements très, très, différents face au mal ! Il est nécessaire qu’à un moment, vous ressentiez une sorte « d’appel intérieur », qui vous fasse refuser l’injustice de votre état! Ce n’est que « lorsqu’on n’en peut plus de ses maux » et que rien n’y fait que l’on va se décider à faire appel à d’autres circuits que ceux que nous avons utilisés jusqu’à maintenant ! Souvent les gens se tournent vers « leur force intérieure », lorsqu’il est beaucoup trop tard !

Mon conseil est de ne pas trop attendre car autant les maux récents « lâchent vite prise », autant ceux qui sont très anciens vont être retors. Ils sont, en effet, incrustés, imprimés dans des schémas neuronaux rendus complexes et fermés. Vous entendez souvent cette expression « se faire des nœuds dans le cerveau », ne croyez pas que vous en soyez exempts, nous en sommes tous remplis ! Lorsque votre conditionnement est bien en place, que vous avez des nœuds bien serrés par une « croyance » indéfectible à vos schémas d’habitude, votre confiance en vous aura du mal à être suffisamment forte pour faire croitre votre principe curatif intérieur. La colère peut, dans ce cas, devenir utile à mes yeux car elle peut déclencher EN NOUS la rébellion contre « ce que l’on ne comprend pas »…En tout cas, ce fut mon cas !

En dehors de cette utilisation, la colère n’est jamais une alliée dans une démarche de correction de son équilibre, jamais ! Tant que nous ne cernons pas avec précision ce que la colère nous montre, elle ne fera qu’augmenter la pression en nous (effet cocotte minute) et fera naitre ainsi tous les troubles liés à cette pression (spasmes, tension, maux de peau, etc.…)

Le mot juste va nous permettre de nommer et discerner ce qui se passe réellement en nous. La capacité d’identifier ce qui nous lie à nos peurs passe par le mot. Rappelons-nous que le mal nait de la confusion en nous, confusion qui n’existe que parce que nous ne savons pas NOMMER CE QUE NOUS RESSENTONS.

Le mal nait donc à mes yeux de l’incompréhension que nous créons en nous-mêmes, en refusant d’écouter ce que veut notre moi profond et en nous bornant à écouter ce que veulent nos sens, sans chercher à modérer nos émotions. Or pour modérer ses émotions, et choisir dans les sentiments qu’elles font naitre, il faut apprendre à les cerner. Tant que vous ne comprenez pas pourquoi vous êtes en déséquilibre, vous accentuez vos maux! Rappelez-vous que plus vous luttez contre quelque chose que vous voulez chasser, plus vous l’alimentez !

Facile à comprendre avec un exemple … Si vous êtes souvent en colère, la colère fait partie de vous, c’est devenu une habitude, elle ne vous quittera pas comme ça ! Vous devrez « lui tourner le dos ».

Si vous décidez de renommer ce que vous éprouvez en appelant vos colères….des contrariétés, puis au bout de quelques semaines de « légères contrariétés » pour encore progresser vers «des gênes , voire un inconfort d’esprit », votre cerveau suivra le niveau d’intensité que vous allez donner par le mot à votre habitude !

Par contre, si vous laissez la colère obscurcir votre jugement, vous courrez le risque d’être entrainer vers la fureur, puis vers la violence ! Tout cela, car vous ne savez pas dans un premier temps qualifier une émotion. C’est comme ça que fonctionne le cerveau ! Sans consigne, il « associe ce que vous dites et ce qui vous entoure » et il va produire une explosion incontrôlée permanente dont vous serez la victime !

Le mot nous sert à discerner le désir adéquat qui vient de notre plus profond du désir inadéquat qui, lui, est importé du dehors, comme le dit le philosophe A. Jollien.

Il ajoute, la plus grande sagesse qui me manque, c'est de pouvoir cohabiter avec ce qui me manque! Je crois que cette affirmation individuelle vaudrait pour nombre d’entre nous. Qu’en pensez-vous ?

Si vous éprouvez souvent de la colère, vous allez devoir faire un peu plus que ce que je dis ci-dessus. Il m’est difficile de développer en profondeur le sujet pour des raisons évidentes de temps . Chacun d’entre nous est un cas particulier et si vous souhaitez que la colère vous soit utile et non plus source de frustrations, vous aurez un travail personnel à entreprendre. L’essentiel ici, c’est que vous preniez conscience que :

RIEN de ce que vous croyez « être votre caractère » ne peut résister à votre désir de changer.

Toutes, absolument toutes les disciplines de l’esprit, nous conduisent à saisir ce principe de dualité et donc nous amènent progressivement à « redéfinir un nouveau programme de vie en nous ». Selon le projet auquel nous adhérons ou selon ce qui est dans l’esprit du maitre que nous avons choisi, nous adopterons ses consignes. Elles peuvent concerner la nourriture, l’activité, le souffle etc.…etc.… En finalité, ce choix d’une discipline d’esprit nous conduira devant une porte.

Devant cette porte, soit nous rentrons, soit nous restons dans le tumulte qui nous entoure et c’est ce qui se passe pour 90% des gens …. Ils croient, parce qu’ils respirent un peu mieux et que leurs muscles se sont détendus, parce qu’ils mangent différemment et qu’ils en sentent quelques bienfaits, parce qu’ils ont apaisé une ou deux souffrances qui les tourmentaient, qu’ils ont mis le pied dans la sagesse.

J’y vois là une ruse du mental, « nous faire croire que l’on va un peu mieux », ce qui nous fait immédiatement relâcher notre garde en nous laissant croire que nous avons créé de l’unité ! Notre attachement à notre conditionnement nous renvoie alors assez brutalement dans la réalité de notre état premier qui se trouve ainsi renforcé.

Voilà pourquoi je dis toujours que l’auto guérison est extrêmement simple à mettre en œuvre, mais elle demande néanmoins un « apprentissage ». Il faut apprendre à sans cesse « changer sa perspective » et ne jamais se laisser attirer par ce qui est instantané et qui nous lie à nos habitudes.

Saisissez -ici cette citation de Victor Hugo : la vérité est comme le soleil, elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder !

Travailler sa discipline de l’esprit et entrer dans « la maison des trésors qui est en nous » demande plus….et pour obtenir plus, il faut paradoxalement en demander moins ! C’est à mon sens la difficulté majeure qui nous empêche de rencontrer notre « puissance curative » intérieure ! Nous sommes tous plus ou moins, et pour des tas de motifs différents, dans un état de « manque » de quelque chose que nous voulons rapidement combler, or il nous suffirait de nous concentrer sur l’instant présent pour immédiatement faire disparaître toutes ces illusions.

Voilà pourquoi, à mes yeux, tous les grands textes religieux sont si complexes à déchiffrer et qu’ils n’ouvrent la porte qu’à de rares initiés ! Voilà aussi pourquoi nous avons une tendance naturelle à créer notre propre désarroi en nous éloignant de nous, de notre « spiritualité » (pas au sens « religion ») pour nous attacher « à un culte de civilisation » qui fournit de multiples et très merveilleuses illusions de bonheur !

Croire est une obligation (j’y consacrerai un article ultérieurement.) mais lorsque vous croyez plus aux autres et en leur pouvoir qu’en vous et votre propre pouvoir, vous entrez dans une zone d’inconfort qui peut vite devenir une zone de danger !

Lorsque A. Jollien dit que « la plus grande sagesse qui me manque, c'est de pouvoir cohabiter avec ce qui me manque » , il est probable qu’il stipule là , qu’il a déjà tout en lui , comme chacun d’entre nous et qu’il doit aller puiser cette force qui le construit à l’intérieur et non à l’extérieur de lui ! Les mots nous permettent donc bien de comprendre, d’exprimer, de voir et de construire notre environnement, lorsque l’on désire développer sa puissance curative intérieure.

Les mots nous lient au-delà de ce que nous croyons, et en parlant à tort et à travers, nous risquons de nous faire mal. Oh ! Ça ne sera pas immédiat …mais soyez sûr que ça viendra !

Mon prochain article sera consacré à « valider » cette idée de colère, de frustration, de manque et de souffrance, en prenant un nouvel exemple banal qui peut nous aider à comprendre comment on s’attache à notre mal-être! A bientôt.

#auto-guérison# autosuggestion# guérir pas sa pensée

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