Auto guérison, les mots et le mental

Publié le par Robert Cormorèche

 Auto guérison, les mots et le mental

Ce sont les mots que nous choisissons qui à mes yeux façonnent notre mental. Pour moi le « mental » dont on parle tant, le fameux mental dont certains feraient preuve et que d’autres n’auraient pas. Le mental serait « la production intellectualisée » du frottement exagéré de nos activités conscientes et de nos activités inconscientes. Le conflit intérieur est inhérent à l’être, c'est ce que j’ai appelé dans mon premier article « le conflit de règles» . Il provient de l’intensité de ce que vous vivez et de la façon dont vous utilisez des règles qui vous permettent d’atteindre le bien être et l’harmonie ! Ainsi dans mon premier article sur les mots, j’ai cité un exemple d’un jeune sportif qui « croit » en la malédiction…son mental est donc faible ! Lorsque vous prenez connaissance des interviews de Renaud Lavillénie qui a battu le record du monde de saut à la perche, vous découvrez un tout autre discours…le doute ne fait pas partie de son approche, le travail, le plaisir, et le désir de bien faire sont résumés lorsqu’il déclare « je ne me fixe pas de limites » !

Pourquoi est-ce que je fais référence à des sportifs ? Et bien parce que vous avez plus de chances de les connaitre que mes propres connaissances. Bien entendu ces exemples ne valent que pour la démonstration…Lorsque vous êtes dans le mal , vous pouvez vous dire ce discours ne me concerne pas …bien sûr que si , il vous concerne ! Apprendre à vaincre le mal, c’est le même apprentissage que battre un record ! Il suffit de comprendre les leviers qui sont à notre disposition !!

Soit votre mental vous sert, soit il vous dessert qui que vous soyez, c’est à dire que soit vous serez capable de vous parler et de nommer ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas, soit la confusion s’emparera de vous et vous rencontrerez des foules de problèmes. Votre « orgueil » va croitre et en augmentant vos susceptibilités, vos certitudes, vos habitudes, vous perdrez votre créativité, votre souplesse car votre imagination sera tournée sur tout ce qui est accessoire. Vous perdrez ainsi de vue l’essentiel, votre essence, ce que vous voulez vraiment ! Dites vous bien que de toute façon, ce que vous ressentez et ce que vous faites ou dites n’est qu’une projection de votre propre rêve personnel. C’est le fruit de ce que vous vous autorisez ou pas, selon l’ouverture que vous vous serez accordé à assumer votre Vie. Si votre corps est raide, c’est que vous êtes raide dans vos approches. Si vous êtes sans cesse distrait, votre dispersion va s’accroitre.

Il sera aisé de me rétorquer « qu’ il est facile de se détacher du besoin quand on a ce qu’il faut » ! Rien n’est plus faux que cette affirmation populiste qui sert à « conditionner les pauvres en leur faisant croire qu’ils méritent infiniment mieux ». Ceci fait partie de ce que j’appelle les chaines sociétales du conditionnement ! C’est ce qui est utile à la propagande des « politicards » qui foisonnent d'idées pour "nous aider". Cela vous soumet à attendre quelque chose de quelqu’un. En aucun cas, se retrancher derrière ce genre de parabole ne permet à un être humain de « renaitre de ses cendres », de se projeter dans un nouvel univers ! Ceci le fait « espérer » que demain sera meilleur grâce à un nouveau messie qui a éveillé en lui un fol espoir de lendemain qui chante. Je côtoie des personnes de tous bords … Le mal de l’âme qui se transforme le plus souvent en mal physique touche toutes les couches sociales. Le bien-être passe par une obligatoire introspection et un nettoyage de nos fardeaux qui font tellement partie de nous qu’on s’imagine qu'en les abandonnant, on ne serait plus nous-mêmes! Pour débuter l'auto guérison, la première action consiste à réellement distinguer le pouvoir extérieur de notre pouvoir intérieur. Il ne faut jamais oublier que notre grand pouvoir est notre capacité de choix !

Je manquerais de bon sens si je ne reconnaissais pas que les nantis ont plus de chance de pouvoir échapper à leur condition que ceux qui vivent au jour le jour! Mais le travail sur l’esprit passe le plus souvent par un « changement de perspectives personnelles » (je reviendrai dans quelques temps sur cette importance de la perspective que nous avons créée), et si le changement de perspectives est plus facile lorsque vous êtes dotés de moyens, il est loin d'être la seule condition. J’insiste sur le fait que ce retour vers l’unité est plus lié à une prise de conscience individuelle qui nous fait « découvrir » que nous avons assez souffert et qu’il est maintenant tant de s’accorder le droit à plus de plaisir. Pour cela il est nécessaire de "décoder" son processus émotionnel !

En fait, une réaction se produirait (selon mon expérience) lorsque la personne va avoir pris conscience que dans « les ressentis primordiaux » qui sont en elle, il y a deux mots majeurs « douleur et plaisir ». Ces deux mots sont dotés d’un pouvoir énorme en nous, ils attirent, ils cristallisent, ils façonnent, ils bétonnent ce que nous sommes, et ce que nous deviendrons inexorablement sans action déterminée, volontaire et active de notre part.

Vous avez le droit de penser que j’exagère beaucoup le pouvoir des mots. Je crois au contraire que je sous-estime volontairement ce pouvoir, car lorsqu’ on l’a expérimenté, on se rend vraiment compte de ce qu’il peut produire. Tant que l’on n’a pas renforcé sa capacité « à assumer l’être que l’on est », le mot agit sur nous.

Il est tout à fait possible que vous ayez la domination sur les mots. Vous admettrez alors que lorsqu’on regarde les dictatures, les régimes autoritaires, les religions, les sectes, ou même les pouvoirs démocratiques, on peut voir qu’ils ont tous un arsenal de mots qu’ils ont assemblés pour « lutter contre ce qu’ils haïssent, c’est à dire leurs propres peurs, soit en gros tout ce qui ne leur ressemble pas». Vivre « en démocratie », ne vous évite pas d'être conditionné . C 'est différent du régime dur, la mécanique est la même, c'est la "technique du système" qui est différente. D'un coté on vous impose de l'autre coté on vous « laisse croire ». Si il n'y a pas photo sur l'avantage d'un système sur l'autre au niveau bien être, le risque d'être happé par un tourbillon qui n 'est pas le notre est le même !

Un des principaux risques de désordre en nous à titre individuel, se crée lorsque notre esprit est "capté" par des attirances magnétiques extérieures dont nous croyons qu’elles sont nécessaires à notre bien être !

C’est pourquoi j’affirme que tant que votre équilibre n’est pas total, donc non traduit par une éclatante santé, c’est que vous avez des masses de pensées qui continuent de "croupir" en vous. Ces pensées ne sont que des assemblages de réaction à des mots, des pensées transformées en actes qui sont venues façonner ou forger votre vie et qui pour la plupart agissent encore en vous alors que les situations ont disparu depuis longtemps et donc plus du tout nécessaires à votre instant ! c'est ainsi que lorsque votre esprit est "alourdi" , votre corps exprime des douleurs et des maux qui sont le résultat de votre désordre !

Je vois le conditionnement comme étant ce qui nous lie à des choses "que nous croyons indispensables" , ce qui a pour effet d'affaiblir notre mental et nous entrainer à douter et à perdre notre sainte relation au principe de vie qui est en nous !

Il est donc possible de se libérer totalement, lorsqu'on saisit que notre liberté vient de notre détachement avec tout ce qui voudrait nous lier à ce que vous ne voulons pas.

Les mots sont différents selon les pays dans lesquels nous vivons, les conditions de vie aussi mais la finalité est la même . Le but est dans les deux cas de nous rendre dépendant d’un système! Le but n’est pas de vous permettre de vous élever. Il est plus de nous empêcher de nous révolter!

Si vous reprenez mon exemple du sport, on voit bien que le mental des gens n’est pas lié aux conditions du régime dans lequel ils vivent, sans quoi il n'y aurait de champions que dans les pays dits libres ...Est-ce le cas ?

Ce n'est que lorsque vous saisissez les mécanismes du conditionnement que vous pouvez enclencher votre action personnelle de déconditionnement.

Ce n’est que lorsque vous avez "pris conscience" de ce qui cause votre asservissement que vous pouvez concevoir l’auto discipline. La seule et unique cause de notre instabilité chronique, c’est NOUS et nous seul. J'en illustre le sens par la photo choisie en accompagnement de cet article. Les mots sont les agents qui permettent de faire une distinction dans ce que nous ressentons ! Peut être croyez-vous que je m’égare de mon sujet qui reste vous faire percevoir que notre pensée peut nous guérir ? Soyez assuré que je reste bien fixé sur mon objectif. Le rôle du mot dans l’autosuggestion mérite d’être bien assimilé.

Je poursuivrai avec l'action des mots sur le mental dans mon prochain article . A bientôt!

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